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Dossier ENGIE

Quelle isolation pour rendre sa maison passive ?

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Une maison qui produit de la chaleur sans système de chauffage, vous en rêvez ? Si vous comptez rénover énergétiquement votre maison traditionnelle, le concept de maison passive est peut-être fait pour vous. ENGIE revient sur les travaux nécessaires pour faire de votre maison un bâtiment passif.

Dans le contexte environnemental et énergétique actuel, le concept de sobriété est sur le devant de la scène. Mais saviez-vous que depuis 1991, il est possible de construire des maisons extrêmement performantes d’un point de vue énergétique, capables de se passer de chauffage ? Ce concept, dit de “bâtiments passifs”, est également applicable aux rénovations énergétiques. Le principe vous intrigue ? Isolation, système de production d’eau chaude sanitaire, système de chauffage, ventilation, surfaces vitrées : ENGIE passe en revue tous les travaux à envisager pour rendre votre maison passive. 

Réalisez des travaux d’isolation à la maison
Optimisez l’efficacité énergétique de votre logement

Qu’est-ce qu’une maison passive ? 

En préambule, il est important de comprendre qu’une construction dite “passive” ne répond à aucun règlement national. En effet, il n’existe aucun critère défini par la loi. Il s’agit en réalité d’un modèle de construction dont les procédés et les critères énergétiques sont fixés par des instituts indépendants, tels que l’allemand PassivHaus Institut ou le suisse Minergie P. De fait, un bâtiment dit “passif” ne sera pas officiellement reconnu par l’État comme étant un bâtiment écologique, mais seulement détenteur d’un label décerné par un organisme tiers. En revanche, selon toute vraisemblance, une maison passive devrait avoir un DPE A

Selon ces labels, le concept de bâtiment passif / maison passive est défini comme un mode de construction permettant aux bâtiments de couvrir leurs besoins de chauffage uniquement par :

  • la chaleur dégagée à l’intérieur de la construction par les êtres vivants qui l’habitent ainsi que les appareils électriques qu’elle contient ;

  • la chaleur apportée par l’extérieur (soit l’ensoleillement).

Il s’agit d’un principe de sobriété très poussé. Les bâtiments dits “passifs” ne perdent pas leur chaleur interne. Par conséquent, leurs besoins de chauffage sont réduits au strict minimum puisqu’il n’y a pas besoin de compenser les pertes de chaleur comme dans un bâtiment traditionnel.

Ce concept est censé réduire drastiquement les problèmes liés au chauffage, tels que les pollutions (de l’atmosphère mais aussi visuelles, olfactives, sonores…), l’encombrement (la place occupée par les radiateurs, la chaudière…) ou encore le coût de l’énergie.

Quels sont les critères énergétiques à atteindre pour devenir une maison passive ? 

Selon PassivHaus Institut1, les critères du standard de performance pour obtenir le label PassivHaus (ou Bâtiment Passif en français) sont les suivants : 

  • Les besoins de chauffage doivent être inférieurs à 15 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique et par an.

  • La consommation totale en énergie primaire inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an.

  • La perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure.

  • La fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année (garantir le confort d’été).

Toutes les maisons peuvent-elles devenir passives ?

Compte-tenu des spécificités des projets de rénovation, le PassivHaus Institut propose un label spécial, EnerPHit2, dont les critères à respecter sont plus souples : 

  • Un besoin de chauffage inférieur à 25 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique par an (selon la zone climatique).

  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an.

  • Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression strictement inférieure à 1 par heure.

  • Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.

Toutefois, il n’est pas toujours possible de les atteindre dans le cadre d'une rénovation énergétique, même s’il est possible de s’en rapprocher. Pourquoi ? Parce que l’orientation de la maison peut être défavorable. Ce sera notamment le cas si votre maison est orientée plein nord par exemple. De plus, des ombres portées peuvent empêcher le soleil de pénétrer correctement etc…

Transformer votre maison en logement passif : quels travaux devez-vous réaliser ?

Si vous souhaitez vous approcher d’un logement passif, nous vous conseillons de réaliser avant toute chose un audit énergétique. Cette analyse complète, réalisée par un professionnel certifié, vous permet :  

  • D’identifier les points forts et points faibles de votre maison ;

  • De disposer de différents scénarios de travaux à réaliser (du plus prioritaire au moins prioritaire) ;

  • De connaître la possibilité d’atteindre les critères imposés par la maison passive ou non…

Les travaux d’isolation 

Pour éliminer un maximum de déperditions thermiques et supprimer tous les ponts thermiques de votre logement, la rénovation de l’isolation de votre maison doit être au cœur de votre projet. 

Pour cela, il est possible de procéder à divers travaux : ajouter des couches d’isolants et/ou sélectionner des matériaux particulièrement performants et/ou procéder à une isolation par l’extérieur.

Suivant les recommandations de l’ADEME3, le toit est à isoler en priorité, puisqu’il est responsable de 25/30% des déperditions de chaleur, qu’il s’agisse de l’isolation de vos combles perdus ou d’une isolation entre les chevrons (cf article). L’isolation des murs et des planchers bas, à commencer par l’isolation de votre vide sanitaire , devra aussi être rigoureuse.

Pensez également à changer les ouvertures de votre logement. L’ADEME estime en effet que les surfaces vitrées représentent 10/15 % des déperditions thermiques d’un logement. Optez évidemment pour des modèles bien isolés. Le passage au double ou triple vitrage est fortement recommandé puisque la chaleur solaire est mieux retenue par ces derniers. En outre, durant les travaux, une attention particulière doit être portée sur les ponts thermiques. Le petit plus pour maximiser vos chances ? Si vous le pouvez, agrandissez vos ouvertures vers l’extérieur, en particulier celles orientées sud.

Quels systèmes de ventilation sont compatibles avec une maison passive ?  

Rénover une maison pour atteindre les critères du label PassivHaus implique de se doter d’un système de ventilation performant. Ainsi, opter pour une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux semble être la solution la plus adaptée dans le cadre d’une rénovation passive. 

Ce type de ventilation combine en effet le réchauffement et le renouvellement de l’air du logement en utilisant les calories contenues dans l’air à renouveler et en les rejetant avec l’air renouvelé.

Changer votre système de production d’eau chaude pour répondre aux critères d’une maison passive

Pour baisser la demande en énergie primaire, il est également nécessaire d’envisager le changement de système de production d’eau chaude sanitaire (ECS) en remplacement d’un ballon d’eau chaude énergivore (à l’électricité le plus souvent). 

Pour cela, vous pouvez opter pour : 

Maison passive : quels sont les modes de chauffage
adaptés ?

En théorie, une maison passive n’a besoin d’aucun système de chauffage ni de climatisation.

Toutefois, en fonction des contraintes de votre maison et de la rénovation, vous pouvez vous diriger vers des solutions de chauffage performantes et sobres d’un point de vue énergétique : 

  • Une pompe à chaleur air-eau ; 

  • Un chauffage solaire ; 

  • Un poêle à granulés.

Panneaux solaires ou non ? 

Si l’installation de panneaux solaires en toiture n’est pas absolument nécessaire, cette opération peut constituer un pas supplémentaire vers l’autonomie énergétique de votre maison.

Priorisez plutôt l’acquisition d’équipements électriques de classe A+, A++, A+++ pour baisser la demande d’énergie primaire de votre logement. Ainsi, vous veillerez à changer au fur et à mesure votre électroménager pour la cuisine ou la salle de bains, votre éclairage, votre télévision ou encore vos appareils hi-fi etc… pour des modèles plus vertueux.

Revoir la configuration de la maison

Dernière option et non des moindres : si vous le pouvez, changez la disposition de vos pièces de manière à ce que vos pièces de vie soient orientées au sud, vos pièces techniques au nord. 

Vous pouvez également, comme nous l’avons noté plus haut, envisager l’agrandissement de vos ouvertures au sud, en installant des baies vitrées orientées vers le soleil par exemple.

Pensez également à la composition de votre jardin : il est en effet important d’avoir des arbres qui procurent de l’ombre l’été mais qui perdent leurs feuilles l’hiver pour laisser passer le soleil.

Passer à une maison passive : quelles sont les aides mobilisables ?

Les travaux engagés pour rénover votre logement et vous rapprocher des standards d’une maison passive participent évidemment à la transition énergétique. C’est pourquoi plusieurs aides à la rénovation peuvent être mobilisables, telles que :  

  • La Prime Économie d’Énergie d’ENGIE : cette aide privée varie selon vos travaux et vos revenus.

  • MaPrimeRénov’ de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), dont les montants sont variables en fonction de vos revenus (jusqu’à 20 000€).

  • Le programme MaPrimeRénov’ Sérénité de l’Anah, réservé aux ménages à faibles et très faibles revenus, permettant d’obtenir jusqu’à 30 000€ pour vos travaux.

  • L’éco-prêt à taux zéro, permettant d’emprunter jusqu’à 30 000 € sur une période de 15 ans sans taux d’intérêt ;

  • La TVA réduite à 5,5 %, appliquée directement sur votre facture.

Notez cependant que l’ensemble des frais pour rénover une maison en vue de la faire labelliser passive peuvent être très importants. Il est donc nécessaire de budgéter une enveloppe financière conséquente. Compte tenu de l’ampleur des travaux potentiels, il est peu probable que les aides puissent couvrir une proportion importante des coûts.  

Rendre sa maison passive : ce qu'il faut retenir   

  1. La construction passive n’est pas reconnue par l’État, mais permet d’obtenir un label, décerné par un organisme indépendant. Le label PassivHaus est le plus connu d’entre eux.

  2. Schématiquement, une maison passive est un bâtiment qui peut se passer de système de chauffage : l’apport du soleil et la chaleur produite par les êtres vivants et les équipements électriques suffisent à la chauffer.

  3. Ce principe est accessible à la construction mais également à la rénovation. Toutefois, les critères minimums à atteindre pour obtenir le label sont élevés : aussi, il n’est pas toujours possible d’être labellisé “PassivHaus” (Maison Passive en français).

  4. Pour y parvenir, une rénovation totale peut être envisagée : renforcement de l’isolation globale de la maison, remplacement du système de production d’eau chaude, installation d’une ventilation à double-flux etc…

  5. Le concept de maison passive s’inscrit donc dans une logique d’amélioration de la performance énergétique globale de votre maison. C’est la raison pour laquelle des aides financières et des subventions privées sont mobilisables : Prime Économie d’Énergie ENGIE, MaPrimeRénov’, la TVA à 5,5%, l’éco-prêt à taux zéro…

Bâtiment passif et Bâtiment Basse Consommation, est-ce la même chose ?

Ces deux concepts sont bien différents : une maison BBC et une maison passive ne partagent pas les mêmes performances énergétiques ni les mêmes niveaux de consommations. Globalement, les critères d’obtention du label “PassivHaus” sont plus contraignants que ceux à atteindre pour devenir une maison basse consommation.

Comment obtenir la labellisation attestant d’une rénovation passive ?

Pour obtenir le label PassivHaus, vous devez d’abord atteindre les critères énergétiques demandés. Vous devez ensuite faire certifier votre rénovation par un tiers de la réalisation des travaux, tel que l’association « la Maison Passive France ».

Une maison passive se revend-elle mieux ?

Avec le durcissement à venir des conditions de vente et de locations des logements dont les DPE sont de classes G, F et E, les bâtiments les plus vertueux énergétiquement disposent d’arguments commerciaux indéniables. Ils peuvent même gagner de la valeur sur le marché immobilier : c’est ce qu’on appelle la valeur verte.

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