Énergie primaire : définition et utilité dans le cadre du DPE

Si vous êtes propriétaire d’un logement que vous comptez vendre ou si vous mettez des biens immobiliers à la location, le DPE ne doit pas être un dispositif inconnu. Mais peut-être ne saviez-vous pas que ce diagnostic, qui évalue le niveau de performance énergétique de votre habitation et ses déperditions, se base sur un critère moins connu : l’énergie primaire. Découvrez ce qu’est l’énergie primaire, ce qui la distingue de l’énergie secondaire et son utilité dans le cadre du DPE.

 Énergie primaire : définition

On appelle énergie primaire toute énergie disponible dans les ressources tirées de la nature. Aussi appelée énergie brute, elle représente l’énergie avant quelconque intervention humaine, sans stockage ni transformation.

Les énergies suivantes entrent notamment dans cette catégorie : 

• Le bois avant toute transformation ;  

• Les combustibles fossiles comme le pétrole non raffiné, le gaz non traité ou encore le charbon (tourbe, lignite et houille) ;

• Certaines ressources fissibles telles que le minerai brut d’uranium ;

• Des ressources renouvelables comme le rayonnement solaire ; l’eau qui s’écoule d’un barrage, la chaleur du sous-sol terrestre, la biomasse…

Qu’est-ce qu’une énergie secondaire, une énergie finale et une énergie utile ou disponible ?

L’énergie secondaire désigne quant à elle l'énergie obtenue par la transformation d'une énergie primaire en vue d’être fournie au consommateur final, d’être consommée et facturée par un prestataire. On parle également d’énergie convertie. Il s’agit par exemple de l’électricité à la sortie d’une centrale nucléaire.

Le terme énergie finale désigne l’énergie arrivant effectivement sur le lieu de consommation pour y être utilisée.

L’électricité parvenant au compteur de votre maison pour alimenter vos convecteurs électriques ou votre machine à laver est, par exemple, une énergie finale. C’est elle qui fait l’objet d’un décompte et donc de votre facturation par votre fournisseur.

Enfin, l’énergie utile est l'unité de comptage qui permet de mettre en lumière les déperditions d’énergies d’un appareil dues à son usage. Ainsi, l’énergie utile d’un téléviseur est égale à l’énergie finale (l’électricité dont il a besoin pour fonctionner) moins les déperditions de chaleur que son utilisation occasionne. 

Pourquoi cette distinction entre énergie primaire et énergie utile ?

Le distinguo entre énergie primaire et énergie utile est important. En effet, l’écart entre les deux symbolise toutes les pertes d’énergie engendrées par les actions de transformation nécessaires pour permettre l’utilisation de l’énergie primaire. 

Ces pertes, exprimées sous la forme d’un coefficient d’énergie primaire, résultent notamment : 

• Des opérations de production ;

• Des actions de raffinage etc. ;

• Du transport de l’énergie ;

• Du stockage ;

• De la distribution de l’énergie aux clients finaux ;

• De la consommation d’énergie des équipements…

Énergie primaire : quelle utilité dans le cadre du DPE ?

À l’échelle de votre logement, il est important de connaître la consommation d’énergie primaire sur toute une année.

Pourquoi ? Parce que le classement énergétique d’un bâtiment à usage d’habitation, c’est-à-dire le résultat du DPE, est établi en fonction des kilowattheures d’énergie primaire consommés par mètre carré et par an.

En d’autres termes, la lettre attribuée à votre logement (de A à G en fonction du niveau de performance énergétique et des émissions de gaz à effet de serre) dépend de l’énergie primaire consommée à l’année par votre logement et donc :

• Votre système de chauffage ; 

• Le système de refroidissement éventuel de votre logement ; 

• Votre système de production d’eau chaude ;

• Votre éclairage artificiel ;

• Votre équipement électroménager.

• Etc.

Pour rappel, les logements classés G au DPE ne pourront plus être mis en location à partir de 2023. En 2028, ce sera au tour des logements classés F, et en 2034 celui des logements classés E.

Par ailleurs, si vous comptez mettre un logement à la location, sachez que sa décence est calculée cette fois en fonction de la consommation finale par mètre carré de surface habitable et par an.⁽¹⁾

Comment faire des économies d’énergie primaire ?

Vous souhaitez continuer à mettre un logement à la location ? Pour en avoir le droit, vous allez peut-être devoir réduire l’énergie primaire consommée par ce dernier. Les travaux de rénovation énergétique restent le meilleur moyen pour y parvenir. 

Vous pouvez par exemple commencer par des travaux d’isolation thermique. Vous limiterez ainsi les déperditions de chaleur en hiver et l’accumulation de chaleur l’été. Cela vous permettra de baisser vos consommations de chauffage en hiver et de réduire la consommation d’électricité de climatisation l’été.

Pensez également aux huisseries : n’hésitez pas à changer vos portes et vos fenêtres pour garantir une meilleure isolation thermique du bâtiment.

Dans un second temps, vous pourrez rénover vos équipements de chauffage en installant des modèles plus performants et/ou fonctionnant aux énergies renouvelables. 

Si votre chaudière est ancienne, il est possible d’opter pour une chaudière à condensation. Vous pouvez également programmer le passage du fioul à la PAC ou du fioul à une chaudière à granulés haute performance énergétique. La production d’eau chaude peut également être optimisée en passant à un ballon d'eau chaude thermodynamique…

Enfin, veillez à acquérir du nouveau matériel présentant une bonne étiquette énergétique.

N’oubliez pas, pour vous aider dans vos travaux de rénovation énergétique, ENGIE se tient à vos côtés. 

Les aides financières pour faire baisser sa consommation d’énergie primaire

Réaliser un DPE et/ou un audit énergétique est indispensable pour déterminer votre consommation d’énergie primaire.

Pour vous aider à en supporter le coût financier, les aides de MaPrimeRénov’ peuvent être sollicitées. Pour cela, vous devez répondre à certains critères :   

• Votre logement, concerné par l’audit, est une maison individuelle utilisée à titre de résidence principale ;

• Votre logement a plus de 15 ans ;

• Vous confiez l’audit énergétique à un organisme certifié RGE (reconnu Garant de l'Environnement). 

Il faut compter entre 300 à 500 € d’aides.

Parallèlement, de nombreuses aides sont disponibles pour les propriétaires, y compris les bailleurs, désirant réaliser des travaux de rénovation dans un logement mis à la location.

Vous pouvez par exemple être éligibles à :  

• MaPrimeRénov’.

• La Prime Économie d’Énergie d’ENGIE.

• L’éco-prêt à taux zéro.

• La TVA à 5,5%

Des dispositifs fiscaux tels que le mécanisme du déficit foncier, le dispositif Loc’Avantages, le dispositif dit Denormandie, peuvent également être utilisés par les propriétaires bailleurs pour financer des travaux de rénovation.