Le biogaz, une énergie renouvelable au potentiel d’avenir

Biogaz, gaz vert, gaz renouvelable : vous avez déjà très certainement rencontré ces trois termes. Mais saviez-vous qu’ils désignent en réalité tous la même chose : un gaz produit à partir de produits organiques 100% renouvelables ! Pour en savoir plus sur cette énergie à fort potentiel de développement, ENGIE vous propose cet article.

Qu’est-ce que le biogaz ? La définition

Le biogaz est une énergie verte obtenue à partir de la fermentation de matières organiques dans un environnement privé d’oxygène. On appelle ce procédé « la méthanisation ». Il se produit de manière naturelle dans la nature (marais, rizière…), et même dans les décharges !

Alors que le biogaz n’a longtemps été envisagé que comme un simple produit issu du traitement des déchets, il a, depuis quelques années, été requalifié comme une véritable énergie renouvelable aux côtés du solaire, de l’hydroélectricité, de l’éolien et de la géothermie. Le biogaz fait donc désormais partie de la catégorie « biomasse énergie ». 

Le biogaz et le gaz compensé carbone, est-ce la même
chose ?

Le biogaz et le gaz compensé carbone sont deux types d’offres proposées par les fournisseurs d’énergie, mais sont à distinguer l’une de l’autre.  

Si elles sont toutes deux destinées à compenser l’impact de la combustion du gaz naturel sur l’environnement (importantes émissions de CO₂), elles ne couvrent pas les mêmes réalités. Les offres de gaz vert se caractérisent par l’injection, dans le réseau national, de gaz produit par une unité de méthanisation, à partir de sources organiques renouvelables. Les offres de gaz compensées carbone fonctionnent différemment. Pour compenser les émissions de CO₂ provoquées par l'utilisation du gaz naturel, le fournisseur de ce type d’offres s’engage dans des projets “verts”, dont une partie du financement est prélevée sur les factures des clients y ayant souscrit.

Comment produit-on du biogaz ?

Le biogaz est issu de la décomposition de matières organiques dans un environnement privé d’oxygène. Oui, mais comment ça fonctionne dans les faits, cette fermentation alors dite
« anaérobie » ?

Pour produire du gaz, on place les matières organiques dans un environnement en privation totale d’oxygène. À grande échelle, ces matières fermentescibles sont stockées dans de grands équipements appelés « méthaniseurs ». Grâce à cet environnement anaérobie, les bactéries présentes dans les déchets s’activent : c’est ainsi que l’on produit du méthane.

À noter que pour plus de rationalité dans la production, les unités de fabrication de biogaz sont installées à proximité des lieux de production des déchets et des matières organiques.

Biogaz et biométhane, c’est pareil ou pas vraiment ?

Le biométhane est un gaz issu de l’épuration du biogaz. Le but ? On épure le biogaz au maximum pour qu’il se rapproche le plus possible du gaz naturel. C’est une énergie renouvelable non fossile et on l’utilise comme carburant ou on l’injecte dans notre réseau de gaz pour le chauffage et la cuisson. Le biométhane est employé également pour produire de l’électricité mais, dans ce cas, il n’est encore pas très rentable (seulement 30 % de rendement quand on transforme le gaz en électricité).

Biogaz : est-ce vraiment une énergie verte et d’avenir ?

Le biogaz ne représente encore que 2 % des énergies vertes issues de la biomasse⁽²⁾. Mais cette filière en plein essor, poussée par la loi sur la transition énergétique (2015), fixant un mix énergétique composé à 32 % d’énergies renouvelables pour 2030.

Pour servir cet objectif ambitieux, la part des énergies renouvelables – dont celle du biogaz – augmente progressivement dans la production de l’électricité et du gaz en France. À terme, l’objectif de la filière gaz vert est d’atteindre 10 % de biogaz injecté dans le réseau national à l’horizon 2030, puis 100 % en 20501.

Pour accompagner la part croissante que va occuper le biogaz dans le futur mix énergétique de l’Europe, ENGIE s’engage.

L’action d’ENGIE pour développer une énergie verte pleine d’avenir

Ainsi, ENGIE agit pour l’industrialisation de la filière biogaz, au travers de sa filiale ENGIE BiOZ. Le groupe développe, finance, construit et exploite notamment des unités d'injection de biométhane dans le réseau de gaz français. Vingt centrales sont ainsi déjà en exploitation dans toute la France, de Chaumont à Quimper, et ont produit, en 2021, 425 GWh d’énergie pour plus de 330 000 tonnes de matières valorisées. Elles sont par ailleurs en partenariat avec plus de 440 agriculteurs et plus de 200 industries de l’agro-alimentaire, ce qui fait d’ENGIE BiOZ un acteur de l’économie circulaire dont la dimension territoriale est forte. 

L’engagement d’ENGIE dans la filière biogaz se matérialise également par son co-investissement avec CMA CGM dans le projet Salamandre. Ce dernier vise à produire du biométhane de 2e génération à partir de déchets de bois (technique de la pyrogazéification) et porte deux grandes ambitions : 

• Une production annuelle de 11 000 tonnes de biométhane dès 2026 et jusqu’à 200 000 tonnes de gaz renouvelables d’ici 2028. 

• Une couverture a minima partielle des besoins de CMA CGM et de l’industrie du shipping, dans le but de décarboner massivement ces activités et atteindre, à terme, le net zéro carbone.