Conseils et astuces pour entreprendre des travaux d'isolation des combles perdus
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Près d’un tiers des déperditions d’énergie passe par une toiture non ou mal isolée, selon l’ADEME. Ainsi, l’isolation des combles perdus peut être une nécessité. Voici nos conseils pour réaliser ces travaux.
Sommaire
- Isolation des combles perdus : pourquoi réaliser ces travaux ?
- À quel moment se lancer dans l’isolation des combles perdus ?
- Les techniques d’isolation des combles perdus
- Isoler les combles perdus : quels matériaux et quelle résistance thermique choisir ?
- Combien coûte l’isolation des combles perdus ?
Isolation des combles perdus : pourquoi réaliser ces travaux ?
L’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’ADEME, indique que 30 % des déperditions de chaleur se font par la toiture mal ou peu isolée. Voilà pourquoi l’isolation des combles perdus représente un nécessaire investissement, que ce soit lors de la construction ou lors d’une rénovation. Car qui dit économie d’énergie dit économie sur votre facture.
Ainsi, en hiver, l’isolation des combles perdus empêche les pertes de chaleur par la toiture. L’été, elle empêche que l’air ne chauffe trop. L’isolation permet d’améliorer le confort et les économies d’énergie. Il est tout à fait possible de faire évaluer votre domicile avec un diagnostic isolation ou diagnostic de performance énergétique.
À quel moment se lancer dans l’isolation des combles perdus ?
Une laine minérale affiche une durée de vie de 25 ans en moyenne. Pour autant, laine de verre et laine de roche peuvent parfois montrer des signes de fatigue.
Vous avez remarqué que votre isolant actuel est humide
Si vous remarquez que l’isolant déjà posé est mouillé, alors il est temps de penser à le changer. La présence d’eau dans un isolant comme la laine de verre ou la laine de roche abîme irrémédiablement ses propriétés thermiques.
L’humidité est un danger qui peut se cacher un peu partout :
- à l’extérieur avec la pluie, la neige ou encore un tuyau qui fuit ;
- à l’intérieur avec la condensation.
Vous avez remarqué que votre isolant actuel se tasse
Les laines de verre ou de roche, autrement appelées laines minérales, ont tendance à se tasser sous leur propre masse. Plus elles se tassent, plus leur épaisseur diminue, plus leurs performances sont affectées. Les professionnels indiquent qu’une épaisseur de moins de 15 cm est un indice indiquant qu’il est temps de renouveler l’isolation des combles perdus.
Vous avez remarqué que votre isolant actuel « fait des vagues »
Si de l’air circule sous la laine minérale, cela crée des vagues sur l’ensemble de l’isolation. Ce phénomène est généralement la conséquence d’une pose inadéquate des panneaux de laine minérale, comme une absence de découpe. Lorsque de l’air circule, les effets de l’isolant sont perdus.
Les techniques d’isolation des combles perdus
Selon l’accessibilité des combles perdus, la technique pour isoler varie.
Vos combles sont accessibles
C’est la situation la plus simple : vous avez facilement accès à vos combles perdus.
Dans ce cas, la technique consiste à poser des rouleaux de laine minérale. Ils sont déroulés et joints les uns aux autres sur toute la surface du plancher.
Lorsqu’il existe des entrées d’air, il est important de ne pas les obstruer. Il faudra alors découper le panneau de laine. Les rouleaux utilisés sont classiques : 0,040 W/(m.K). Leur épaisseur sera comprise entre 300 et 400 mm. Il est généralement nécessaire d’installer deux couches. Il est possible d’isoler vos combles perdus par panneaux seuls.
Vos combles sont difficilement accessibles
Une accessibilité difficile signifie une faible hauteur sous la toiture ou une absence d’entrée dans les combles ou une charpente industrielle.
La technique consiste ici à souffler une laine minérale en flocons sur l’ensemble de la surface du plancher. Ainsi, tous les recoins sont isolés, et ce, assez rapidement puisqu’il faut compter en moyenne trois heures pour souffler 100 m² avec une laine de 300 mm d’épaisseur. Cette technique permet de réduire drastiquement les ponts thermiques. Aucun besoin de découper les panneaux, aucun gaspillage, aucun recoin sans isolant. Les performances thermiques vont jusqu'à R = 10 m²·K/W en une seule couche. C’est la solution prisée des professionnels.
Isoler les combles perdus : quels matériaux et quelle résistance thermique choisir ?
Des matériaux minéraux
Les laines minérales (de roche et de verre) représentent la majorité du marché. Une faible part est occupée par les matériaux synthétiques, comme les polystyrènes. Pour choisir le matériau, il est nécessaire de vérifier sa résistance au feu et aux fuites d’eau. Une matière incombustible et hydrophobe est à privilégier.
La résistance thermique
Pour une isolation des combles perdus performante, autant investir dans des matériaux de qualité. D’autant plus que cet investissement sera amorti très rapidement avec les économies d’énergie réalisées. Techniquement parlant, la résistance thermique R est égale à 8 m²·K/W pour les logements neufs et en accord avec les objectifs de construction RT 2012. La résistance thermique minimum est de 7 pour les logements en rénovation. C’est d’ailleurs une condition pour que vos travaux d’isolation des combles bénéficient d’une aide de l’État.
Dans tous les cas, plus vous optez pour une résistance thermique importante, plus vous gagnez en efficacité. Une isolation des combles perdus performante, c’est une économie d’énergie importante sur le long terme, et ainsi une baisse de votre facture d’énergie.
Combien coûte l’isolation des combles perdus ?
Isoler des combles perdus peut vous donner droit à des aides financières sous certaines conditions. Selon le type d’isolant et son épaisseur, comptez entre 10 et 90 € du m² TTC posé1.
Comme elle réduit drastiquement les pertes d’énergie, l’isolation des combles perdus est une priorité des particuliers mais également de l’État, c’est pour cela que vous pouvez avoir droit à des aides financières, comme MaPrimeRénov' ou l'éco-prêt à taux zéro. Pour cela, deux conditions sont à respecter.
Choisir la bonne épaisseur d’isolant
La résistance thermique à obtenir est de minimum 7 m²·K/W, soit environ 300 mm d’un isolant traditionnel. C’est l’épaisseur d’isolant que propose chaque professionnel en règle générale.
Il est possible, voire recommandé, d’opter pour une résistance thermique supérieure : 8, 9 voire 10 m²·K/W. Cette dernière valeur correspond à environ 400 mm d’isolant. Partir sur une épaisseur plus importante évitera certainement de devoir rajouter de l’isolant quand la réglementation évoluera par exemple.
En termes de tarifs, il ne faut que très peu de temps en plus pour souffler 400 mm de laine en flocons, soit une main-d’œuvre identique à un soufflage de 300 mm.
Choisir un artisan RGE
Reconnu garant de l’environnement, un artisan RGE est la seconde clé pour bénéficier des aides financières. En outre, ce professionnel dispose de toutes les compétences, les techniques et les équipements pour une pose parfaite de votre isolation. Il pourra même vous conseiller sur les aides à obtenir.
Et si vous n’avez pas accès à vos combles actuels pour vérifier l’état de l’isolation avant d’entamer des travaux, ce professionnel est généralement équipé d’une caméra thermique. Cette dernière permet de vérifier à distance si l’isolant est humique ou tassé, par exemple. Son utilisation est délicate, tout comme l’interprétation des résultats. Mieux vaut l’utiliser quand il fait une température inférieure à 5 °C à l’extérieur afin de bien cibler les pertes d’énergie le cas échéant.