Les émissions carbone de nos offres d’électricité : on vous explique tout !
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Depuis 2016, ENGIE a fait le pari de vous proposer à la vente uniquement des offres d’électricité verte (1) . ENGIE est ainsi le 1er fournisseur d’électricité verte en France(2) . Une offre d’électricité est dite verte lorsque l’équivalent de la consommation des clients est produite à partir de capacités de production d’énergie dite renouvelable, comme les barrages hydrauliques, les éoliennes, et les panneaux solaires et injectée sur le réseau électrique.
Notre dernière nouveauté repose sur le lancement d’une option pour bénéficier d’une électricité verte 100% d’origine française : l’option Elec Vert+.
Aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape en vous proposant de découvrir les émissions CO2 liées à nos offres d’électricité verte.
Commençons par comprendre les émissions CO2 liées à la consommation électrique sur le marché français
Les émissions CO2 liées au marché électrique français dépendent :
- Du mix de production d’électricité sur le sol français. Le « mix de production » correspond à la répartition entre les moyens de production d’électricité activés à un moment donné (nucléaire, éolien, solaire, centrale à gaz …)
- Du mix de production de nos voisins européens : en effet, le réseau français est interconnecté avec des pays comme l’Allemagne ou l’Espagne par exemple. En fonction de la consommation de notre pays, il peut être nécessaire de faire appel aux moyens de production de ces pays, qui ont un profil d’émission CO2 différent. Inversement, la France exporte également son électricité vers ces pays.
- Des contrats choisis par les clients, qu’ils soient particuliers ou professionnels : ces derniers peuvent en effet demander à leur fournisseur de bénéficier d’une offre d’électricité verte, associée à l’achat de Garanties d’Origine.
Les émissions CO2 des offres d’électricité verte d’ENGIE
Lorsque vous allumez la lumière, chauffez votre maison à l’aide de radiateurs électriques, vous consommez de l’électricité dont la production a émis du CO2. Toute production d’électricité s’accompagne inévitablement d’émissions CO2, y compris la production d’origine renouvelable, car il faut prendre en compte l’intégralité du cycle de vie de l’électricité. Par exemple, pour les panneaux photovoltaïques, cette dernière comprend la fabrication des panneaux, leur maintenance et leur recyclage.
Pour mesurer la réduction d’émissions CO2 permise par nos offres d’électricité verte, nous nous sommes associés à Carbone 4, bureau d’études indépendant, et précurseur des méthodologies de mesure d’émissions de CO2 en France.
Que mesurons-nous ?
Nous mesurons l’intensité carbone moyenne de nos offres d’électricité verte, et nous la comparons à la moyenne constatée sur le marché de consommation français.
L’intensité carbone s’exprime en gCO2e/kWh (« grammes équivalent CO2 par kilowattheure »). Cette écriture un peu barbare restitue simplement le nombre de grammes de CO2 émis pour chaque kWh d’électricité consommé.
Ce calcul inclut :
- La production de l’électricité
- Les Garanties d’Origine émises et consommées en France et dans les pays avec lesquels notre réseau électrique est connecté, comme l’Allemagne ou la Belgique.
- Le cycle de vie des capacités de production, c’est-à-dire la prise en compte des émissions carbone lors de leur fabrication, de leur entretien et de leur démantèlement, ainsi que du combustible éventuellement utilisé.
Quelles sont nos hypothèses pour cette méthodologie ?
Attention, ça devient un peu technique !
Comme pour toute méthodologie, des hypothèses structurantes soutiennent notre démarche :
- Nous avons fait le choix d’adopter le point de vue de la consommation de l’électricité : cela se justifie par l’utilisation des Garanties d’Origine qui sont allouées pour la consommation du client final et qui restitue son choix de l’électricité verte.
- En complément, notre partenaire Carbone 4 a appliqué une méthode pour assurer une cohérence spatio-temporelle entre l’émission (la création) de la garantie d’origine & la consommation effective par notre client.
Que signifie concrètement la cohérence spatio-temporelle ?
- Nous ne considérons pas dans notre calcul les Garanties d’Origine achetées dans des pays qui ne sont pas physiquement interconnectés avec la France, comme la Pologne par exemple. C’est la cohérence spatiale.
- Ensuite, nous « corrigeons » l’utilisation de ces Garanties d’Origine pour refléter le plus fidèlement possible la consommation réelle de nos clients : ainsi, nous comptabilisons chaque heure le nombre de Garanties d’Origine utilisées par nos clients et la production d’électricité d’origine renouvelable en France.
Si la production d’électricité d’origine renouvelable est plus faible que le volume de Garanties d’Origine, nous supprimons de notre calcul d’émissions de CO2 les Garanties d’Origine « en trop ». Par exemple, si nous avons acheté 100 Garanties d’Origine de type « éolien » pour nos clients en 2020, mais que le mix éolien en France rapporté à notre nombre de clients n’en a représenté que 70, nous avons réduit de 30% la comptabilisation des Garanties d’Origine de type « éolien ». C’est ce qu’on appelle la cohérence temporelle.
Quelles sont les sources utilisées par Carbone 4 ?
Carbone 4 utilise les données issues de:
- De la base carbone de l’ADEME, l’Agence de la transition énergétique, pour l’intensité carbone du mix énergétique français et les facteurs d’émission des moyens de production d’électricité
- D’EEX (European Energy eXchange) pour le mix résiduel
- De RTE (Réseau Transport d’Electricité) pour les profils horaires de production d’électricité par moyen de production, et pour les profils d’importation de la France en provenance des pays frontaliers
- D’ENGIE pour les consommations de clients avec une offre d’électricité verte, et pour les Garanties d’Origine achetées
Quel est, par conséquent, l’impact des offres d’électricité verte d’ENGIE en termes d’émissions CO2 ?
Nous avons fait le choix d’informer nos clients avec une donnée simple : l’électricité fournie par ENGIE à ses clients particuliers en 2020 émettait 43% moins de CO2 que le mix de consommation français (3).
L’intensité carbone de nos offres d’électricité verte est ainsi estimée à 34 grammes de CO2e par kWh, contre en moyenne 60 grammes de CO2e par kWh sur le marché français.
Ces données seront réévaluées chaque année, car elles reposent sur :
- le mix énergétique français et son évolution
- le mix énergétique européen ainsi que des importations & exportations d’électricité entre la France et ses pays frontaliers
- les choix des clients finaux entre une électricité verte et une électricité grise
Quel est l’impact carbone l’Option Elec Vert+, la dernière innovation d’ENGIE ?
Notre Option Elec Vert+ émet 35 gCO2e/kWh, c’est-à-dire un niveau quasi équivalent à notre électricité verte classique. Elle présente l’avantage d’augmenter la couverture temporelle des Garanties d’Origine. En effet, dans l’Option Elec Vert+, ces garanties d’origine sont françaises :
Pour aller plus loin dans la méthodologie, nous vous invitons à consulter notre FAQ détaillée ci-dessous.
Qu’est-ce que c’est « l’élec’ verte » ?
ENGIE certifie à chacun de ses clients que l’électricité est verte grâce à un système européen de certification, les Garanties d’origine, délivrées par l’organisme indépendant EEX (European Energy Exchange). Une électricité est verte lorsque les Garanties d’Origine sont issues de capacités de production d’origine renouvelable, comme les barrages hydrauliques, les fermes solaires ou encore les parcs éoliens.
Pourquoi mon offre d’électricité 100% verte n’est-elle pas 100% sans CO2 ?
Nous prenons en compte l’intégralité du cycle de vie des capacités de production auxquelles nous achetons les Garanties d’Origine. Ainsi, par exemple, la construction d’une éolienne émet du CO2, de même que son entretien.
Par ailleurs, nous avons établi une méthodologie répliquant une partie des contraintes pour mieux rapprocher les périodes et lieux de consommation de nos clients aux contrats d’approvisionnement en électricité que nous leur réservons.
Pourquoi avez-vous fait le choix de Carbone 4 ?
En France, le contexte du secteur de l’énergie est marqué par une relative méfiance des parties prenantes envers l’usage des garanties d’origine et la commercialisation d’électricité verte. La sollicitation d’un tiers extérieur à ENGIE reconnu pour la qualité de son travail sur l’impact carbone permet à Carbone 4 et à ENGIE d’assurer que cette méthode de calcul soit fondée sur une approche scientifique sans concession.
Quelle est la différence entre les approches « market-based » et « location-based » de l’estimation de l’impact carbone ?
Dans notre cas, nous attribuons, en phase avec les recommandations de Carbone 4, les émissions carbones des contrats d’approvisionnement et des garanties d’origine de nos offres de fournitures à nos clients résidentiels, ce qui est appelé la méthode basée sur le marché, la méthode « market-based ».
A d’autres occasions, les organisations peuvent calculer leurs émissions à partir de celles de leur réseau électrique local, ce qui est appelé la méthode basée sur la localisation « location-based ». Tandis que la méthode « market-based » montre les émissions dont la personne est responsable au travers de ses décisions d’achat, la méthode « location-based » révèle ce que la personne émet physiquement dans l’air.
D’où vient physiquement l’électricité que j’utilise ?
Au sein d’un réseau électrique, l’énergie se déplace à une vitesse proche de celle de la lumière. Cette énergie peut provenir de moyens de production situés à des milliers de kilomètres. Le déplacement de l’énergie n’est pas celui de l’électron, beaucoup plus lent, et qui est un passeur de l’énergie.
Si l’énergie d’un producteur est davantage respectueuse de l’environnement, il peut donc être intéressant d’avoir des moyens de production éloignés, quitte à ce qu’une partie de l’énergie injectée soit perdue lors de son transport.
Les gestionnaires du réseau électrique assurent l’équilibre physique entre injection et soutirage d’énergie. En France, il s’agit du Réseau de Transport d’Electricité (RTE). Ces acteurs doivent être distingués des autres acteurs de marchés, comme les entreprises qualifiées de fournisseur d’électricité, pour bien comprendre le système électrique.
Notre réseau électrique actuel est européen avec de nombreuses interconnexions. L’impossibilité de tracer, et donc de s’échanger directement et bilatéralement de l’énergie, a eu pour conséquence la création d’instruments visant à identifier les sources à partir desquelles l’électricité est produite. Cela permet, le cas échéant, de favoriser l’électricité d’origine renouvelable. Il s’agit de règles de droit applicables aux allocations d’énergie.
Pour en savoir plus sur les acteurs de l’énergie en France,, vous pouvez consulter notre vidéo dédiée aux acteurs de l’énergie.
D’où vient l’électricité verte que j’utilise du point de vue des règles de droit ?
L’activité de fourniture d’électricité avec plusieurs intervenants a nécessité la construction d’une convention. Celle-ci permet de valoriser où et quand l’électricité a été produite : il s’agit de la responsabilité d’équilibre.
Dans cette convention, l’électricité est définie par deux critères relatifs à sa destination. Le premier critère est spatial. Il est appelé “périmètre d’équilibre”. Il est approximatif car il s’agit de la France entière. En clair, un utilisateur d’électricité habitant Nice peut se considérer équilibré si un producteur à Nogent-sur-Seine injecte un volume équivalent d’énergie. Le deuxième critère est temporel. La convention prend en considération l’énergie injectée ou soutirée en moyenne pendant une demi-heure.
Il est important de ne pas confondre cette convention et les flux physiques d’énergie. C’est un abus de langage de considérer qu’un fournisseur d’électricité achète et obtient physiquement de l’énergie à un producteur pour la fournir au consommateur. En réalité, comme vu précédemment, il échange des contrats lui permettant de réaliser des déclarations auprès du RTE sous forme de nomination.
Afin de valoriser l’origine de l’énergie, un autre outil a été inventé : la Garantie d’Origine. Cette convention a pour objet unique de valoriser la manière dont l’électricité injectée sur le réseau a été produite. Elle indique comment l’énergie a été produite.
La responsabilité d’équilibre et la Garantie d’Origine se complètent de manière cohérente : l’une indique où et quand l’énergie électrique est produite (la responsabilité d’équilibre), et l’autre comment celle-ci est produite (la garantie d’origine). Elles reposent toutes deux sur le principe du non double-comptage.
En Europe, tout fournisseur doit être équilibré légalement vis-à-vis du réseau sans passer par le processus de nomination auprès du gestionnaire de réseau en charge du périmètre d’équilibre où il se situe. Par ailleurs, tout fournisseur peut prétendre vendre et fournir de l’électricité d’origine renouvelable seulement s’il dispose d’une attestation d’utilisation de garantie d’origine émanant du teneur de registre en charge de la zone où il se situe. La garantie d’origine est la seule preuve légale de l’origine renouvelable de l’électricité injectée ou soutirée sur le réseau électrique.
Votre méthodologie va-t-elle évoluer à l’avenir ?
La méthodologie est destinée à se maintenir à un même niveau de rigueur tout en y adjoignant à l’avenir des améliorations sur la collecte des données et l’affectation des flux d’énergie aux frontières. En ce sens, plusieurs pistes d’améliorations méthodologiques sont déjà envisagées :
- Utiliser les profils de production au pas horaire des producteurs d’électricité à qui ENGIE achète les Garanties d’Origine ;
- Reconstituer des flux entre la production et la consommation en établissant le mix de consommation, en tenant compte des imports et exports d’électricité de la France.
Conditions de l’offre/des offres et autres informations