La pollution plastique
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Inventé à la fin du 19e siècle, le plastique a progressivement envahi nos vies depuis les années 50. D’après PlasticsEurope, la production mondiale est passée de 1,5 million de tonnes en 1950 à 117millions en 1990, et à 368 millions en 2019. Chaque année, ce sont 2,2 millions de tonnes d’emballages en plastique ménagers, industriels et commerciaux qui sont mis sur le marché en France. Le polystyrène (PS) représente à lui seul plus de 350 000 tonnes par an, soit 7% des matériaux plastiques utilisés tous secteurs confondus.
On constate donc que le plastique a pris une place très importante dans le quotidien des populations et dorénavant, rares sont les objets qui n’en contiennent pas. De sa fabrication à sa fin de vie, le plastique génère des impacts environnementaux forts, des émissions de CO₂ et contribue à l'épuisement des ressources.
Aujourd’hui, peu de déchets plastiques sont recyclés et beaucoup finissent incinérés avec les ordures ménagères ou enfouis dans des décharges. Lorsqu’ils sont abandonnés dans la nature, ils mettront des siècles à disparaître. La pollution plastique va bien au-delà de celle que nous constatons régulièrement sur les plages, le long des routes, à la surface des rivières… Une pollution invisible, composée de microplastiques, se retrouve dans les océans, les sols et même dans l’air que nous respirons.
Comment le plastique est-il fabriqué ?
La grande majorité de nos plastiques sont issus de dérivés du pétrole et, ce qu'on sait moins, de gaz naturel. Des matières fossiles très exploitées depuis des décennies qui, en plus de se raréfier, libèrent des gaz à effet de serre lors de leur combustion.
C’est pourquoi d’autres procédés de fabrication ont vu le jour, utilisant notamment la biomasse : il s’agit des plastiques biosourcés. Ces nouveaux plastiques, issus de sources végétales ou animales, sont constitués de polymères d’origine totalement ou partiellement renouvelable. En 2019, les plastiques biosourcés représentaient seulement 0,75% de la production mondiale de plastique.
La pollution invisible des microplastiques
Les déchets échoués sur les plages ou le long des cours d’eau ne sont que la partie visible d’une pollution qui va bien au-delà. En cause: de minuscules plastiques de toutes natures (fibres, films, granulés, fragments, mousses, microbilles…).
Les plus gros microplastiques mesurent 5 mm et les plus petits sont invisibles à l'œil nu. On les retrouve partout dans l'océan, y compris dans les zones les plus reculées et les plus profondes, mais aussi dans les sols ou dans l'air que nous respirons.
Certains microplastiques sont issus de la dégradation des plastiques abandonnés dans l’environnement. Sous l’effet du vent, des courants et des rayons du soleil, le plastique se fragmente en débris de plus en plus petits. D'autres sont libérés directement en très petits morceaux. Par exemple, les particules produites par l'usure des pneus, les microbilles présentes dans les cosmétiques ou les dentifrices rejetés dans les eaux usées, ou les microfibres synthétiques évacuées lors du lavage des vêtements, qui ne sont pas dégradées dans les stations d’épuration.
La biodiversité marine : la première victime du plastique
Si les plastiques colonisent tous les écosystèmes, la situation est particulièrement alarmante dans les mers et les océans. Flottant à la surface, tapissant les fonds ou échoués sur les plages, ils constituent une vraie menace pour la faune marine. Outre les pièges que représentent les bâches ou filets abandonnés, beaucoup d’animaux ingèrent des plastiques qu’ils confondent avec leur nourriture. Selon l’Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), toute la chaîne alimentaire serait impactée, du plancton aux grands prédateurs. Avec des conséquences parfois mortelles : selon l'UNESCO plus d' 1 million d’oiseaux et plus de 100000 mammifères marins seraient victimes.
Selon la revue scientifique Environmental Advances (mars 2021), 1 seul masque chirurgical abandonné peut relâcher jusqu’à 173000 microplastiques après une semaine en mer.
Le plastique : des effets sur la santé ?
Le plastique pourrait provoquer des risques sanitaires mais qui sont, à date, encore méconnus. En effet, sans le savoir, nous absorbons chaque jour des particules de plastique. En consommant de l’eau potable, en salant nos aliments, en mangeant des produits de la mer… et même en respirant ! Les effets à moyen et long terme sur la santé humaine font encore l’objet d’études.
Comment consommer moins de plastique ?
- Se passer des emballages jetables serait un bon moyen de freiner la déferlante plastique.
- Privilégier l'achat de produits en vrac, sans aucun emballage, semble être la meilleure solution. Lorsque l'achat en vrac n'est pas possible, il vaut mieux privilégier les bocaux en verre ou les boîtes de conserve, car ces contenants se recyclent nettement mieux que les emballages plastiques.
- Tous les objets du quotidien ont leurs alternatives zéro plastique. Boîtes de rangement en carton, bouteilles et bocaux en verre, ustensiles de cuisine en bois, moules en pyrex, bouilloire en inox, poubelle métallique… Tous rendent les mêmes services que le plastique. Et pour meubler la maison, privilégiez le bois, y compris à l’extérieur.
- Les objets plastiques résistent au temps. Il est donc Inutile de les remplacer illico, essayez de les garder le plus longtemps possible !
- Essayez de repousser au maximum la fin de vie de vos produits plastiques. Par exemple en achetant vos objets ou appareils d’occasion ou à l’inverse, en revendant, donnant, troquant… ou encore en transformant ou en customisant vos biens !
ENGIE s’engage pour lutter contre la pollution plastique
A travers Mon Programme pour Agir, les clients ENGIE peuvent soutenir des projets environnementaux et solidaires. Notamment des collectes de déchets pour lutter contre la pollution plastique organisées par la Fondation de la Mer partout en France (pas seulement sur le littoral mais aussi du haut des montagnes, le long des rivières, dans les banlieues des villes).
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