Travaux de rénovation : petit guide de savoir-vivre pour éviter de se fâcher avec ses voisins

de lecture

Publié le

C’est parti, vous vous lancez dans de gros travaux de rénovation ! Une minute : est-ce que vous avez pensé à vos voisins avant de démolir la cloison à coups de massue ? Il serait peut-être judicieux de prendre quelques précautions pour éviter d’appeler Julien Courbet à la rescousse. Voici 7 règles de savoir-vivre pour conserver de bonnes relations de voisinage.

1. On prévient avant le début des travaux de rénovation

C’est LA règle de courtoisie de base pour désamorcer les conflits. Mais encore faut-il bien le faire. Laisser une affiche dans l’ascenseur ou un mot dans les boîtes aux lettres avec le traditionnel « nous vous prions par avance de nous excuser pour la gêne occasionnée » risque d’être un peu brutal et froid. Allez plutôt frapper à la porte de vos voisins pour leur expliquer votre projet et les rassurer. Avec un peu de chance, il se pourrait même que l’un d’eux soit architecte et vous donne quelques précieux conseils !

 

Aides et primes : dépensez moins pour vos travaux
ENGIE vous renseigne concernant les primes auxquelles vous pouvez prétendre

Et n’oubliez pas la mairie ou la « copro » !

Avant de commencer vos travaux de rénovation, il y a éventuellement quelques démarches à faire :
  • En maison : dans le cas de travaux majeurs (extension de votre logement de plus de 40 m2 ou dépassement d’une surface de 150 m2 au total1), il faut d’abord obtenir un permis de construire auprès de votre mairie. Sinon, une simple déclaration préalable suffira.
  • En immeuble : si les travaux touchent les parties communes ou entraînent une modification de l’aspect extérieur du bâtiment, vous devez obtenir l’accord des copropriétaires après leur avoir fourni un dossier technique complet (avis d’experts, documents administratifs…).

2. On évite de saccager les parties communes

De la peinture sur la moquette ou des gravats répandus partout dans les couloirs, ça pourrait agacer voire vraiment énerver vos voisins. Pensez donc à protéger les sols, les murs et même l’ascenseur si vous devez faire des allers-retours dans les parties communes. Et si vous vivez dans une maison, évitez de déposer dans la rue des matériaux gênants (dans ce cas renseignez-vous auprès de votre mairie pour savoir où et quand déposer les objets pour les encombrants) ou risquant d’endommager la chaussée.
 

3. On ne se venge pas du voisin du dessus qui écoute la musique à fond

Oui, on vous l’accorde, le heavy metal dès 8h tous les samedis, c’est un peu rude. Mais ce n’est pas une raison pour décider de jouer de la perceuse à n’importe quel moment ! Rappelez-vous, « la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres ». Aussi, respectez les horaires de bienséance :

  • Si vous vous lancez dans une rénovation complète : pas de travaux de 20h à 7h, toute la journée les dimanches et jours fériés.
  • Si vous faites juste des petits travaux de bricolage : effectuez-les de 8h à 12h et de 14h à 19h30 les jours ouvrés, de 9h à 12h et de 15h à 19h le samedi, et de 10h à 12h les dimanches et jours fériés.

Plus globalement, évitez ce qu’on appelle les « troubles anormaux de voisinage » : bruits excessifs, odeurs désagréables, lumière abusive, gêne esthétique, privation d’ensoleillement, émission de poussière ou de fumée… Cela pourrait vous conduire jusque devant le juge qui décidera, au cas par cas, si le préjudice subi par votre voisin doit entraîner une indemnisation.
 

4. On respecte l’intimité de ses voisins en gardant ses distances

Pour un bon voisinage, pas question de jouer les Jack Nicholson en entrant chez eux à coups de hache comme dans Shining ! Il est d’ailleurs imposé par le droit de respecter certaines distances entre les habitations. Ainsi, si vos travaux de rénovation prévoient d’agrandir ou d’élever votre maison, il faudra bien veiller à ne pas dépasser le seuil autorisé dans le Plan Local d’Urbanisation (PLU) et/ou le Plan d’Occupation des Sols (POS) de votre commune.
 

5. On demande un droit de passage

Vous devez passer par chez votre voisin pour mener à bien vos travaux ? Inutile d’essayer de vous faufiler discrètement sur son terrain si vous voulez rester en bons termes. Il faut négocier un droit de passage, aussi appelé « tour d’échelle ». Comment ? Envoyez-lui une lettre recommandée avec accusé de réception pour lui demander son accord. S’il n’y voit pas d’inconvénient, vous n’avez plus qu’à déterminer avec lui les heures de passage, la durée des travaux, les précautions à prendre ou encore les modalités d’indemnisation en cas de dégâts. Et s’il refuse, ne tentez pas de le soudoyer avec quelques billets. Il faudra alors lancer une action en référé (c’est-à-dire nécessitant une décision en urgence) auprès du Tribunal de Grande Instance.
 

6. On fait appel à un pro de confiance pour nous aider dans les travaux

Si vous avez la réputation d’un bricoleur du dimanche très maladroit, faites appel à un professionnel (le bouche à oreille ça marche aussi comme ça). Cela rassurera vos voisins !
 

7. On reste diplomate quoi qu’il arrive

Un de vos voisins ne fait VRAIMENT pas preuve de bonne volonté ? Allez, on respire un bon coup. Ça va mieux ? Souvenez-vous que le dialogue (et peut-être un sourire agrémenté de quelques cookies tout chauds) est la meilleure des solutions pour résoudre un conflit. Dans un premier temps, il vaut toujours mieux essayer de trouver une issue à l’amiable et de rappeler calmement vos droits. Les tribunaux pourront bien attendre…

Et voilà, si vous suivez toutes ces règles, vos travaux de rénovation devraient se dérouler sans accroc. Vous pourriez peut-être même être élu voisin de l’année. Qui sait…

Cet article vous a-t-il été utile ?

Partager cet article

Nous avons sélectionné ces articles pour vous