Procéder au raccordement et à l’installation du ballon d'eau chaude
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Vous changez votre ballon d’eau chaude, et vous souhaitez l’installer vous-même ? Comme pour l’installation d’une chaudière, le raccordement et le branchement d’un chauffe-eau à accumulation peuvent s’avérer simples, mais demandent de suivre plusieurs étapes avec précision. Voici tout ce qu’il faut savoir pour réaliser une installation neuve, ou remplacer un ballon d’eau chaude dans le cadre d’une rénovation.
Pose et fixation du chauffe-eau : mode d’emploi
Où poser votre nouveau ballon d’eau chaude ?
S’il s’agit de l’installation d’un nouveau ballon d’eau chaude et non d’un remplacement, vous devez choisir l’emplacement avec soin. Dans l’idéal, un chauffe-eau doit être placé le plus près possible des points qui délivrent de l’eau chaude, comme votre douche, votre baignoire ou un évier. Cela permettra de limiter la perte de chaleur dans des tuyaux trop longs, tout en vous donnant l’occasion de faire des économies d’eau froide, car l’eau chaude mettra moins de temps à arriver au robinet lorsque celui-ci sera ouvert.
outils nécessaires
- un mètre et un crayon ;
- un niveau à bulle ;
- un foret ;
- une perceuse ;
- une clé à molette ;
- une clé plate ;
- un tournevis ;
- une pince multiple.
Si vous souhaitez installer votre ballon d’eau chaude directement dans votre salle de bain, il vous faudra respecter les règles de sécurité. Cet équipement devra donc être à au moins 60 cm de la baignoire, de la douche et du lavabo pour éviter tout incident.
Fixer le chauffe-eau au mur
Vous devez tout d’abord couper l’eau à l’aide du robinet d’arrêt qui se situe à proximité, et arrêter le disjoncteur sur le compteur électrique.
S’il s’agit du remplacement de votre ancien ballon d’eau chaude, il faut le vidanger entièrement afin qu’il ne contienne plus d’eau, le débrancher soigneusement, puis le retirer. Attention, celui-ci peut être très lourd, car le tartre a pu s’accumuler pendant plusieurs années d’utilisation, ce qui peut ajouter quelques kilos à son poids initial. Vous pouvez ensuite fixer le nouveau chauffe-eau contre le mur. Il faut noter que les fixations ne sont pas les mêmes selon les dimensions des ballons d’eau chaude, et les matériaux qui constituent votre mur.
S’il s’agit d’une cloison en plâtre, il faudra par exemple ajouter un trépied pour soutenir un ballon d’eau chaude de plus de 50 L. C’est aussi le cas pour une fixation sur un mur plein, si vous installez un ballon d’eau chaude 200 L ou un chauffe-eau 300 L, car ceux-ci sont très lourds. N’hésitez pas à solliciter de l’aide pour porter puis fixer l’équipement au mur, car un ballon d’eau chaude peut peser plusieurs dizaines de kilos.
Raccordement et installation de votre ballon d’eau chaude
Les étapes à suivre
Voici la procédure à suivre pour brancher et raccorder votre ballon d’eau chaude à vos réseaux et vos tuyaux :
- vissez le groupe de sécurité sur le tuyau d’eau froide du ballon, après avoir assuré l’étanchéité du tuyau en posant un ruban de Téflon ;
- vissez et clipsez le siphon sur le groupe de sécurité ;
- raccordez le siphon au réseau des eaux usées à l’aide de l’évacuation ;
- vissez un premier flexible de raccordement sur l’entrée du ballon d’eau chaude munie d’un levier de manœuvre, et reliez l’autre extrémité sur l’arrivée d’eau froide, dont vous aurez changé le joint au préalable ;
- vissez un second flexible de raccordement sur le raccord isolant de la sortie d’eau chaude du ballon, et fixez l’autre extrémité à l’extrémité du réseau de tuyaux distribuant l’eau chaude dans votre logement, en ajoutant des joints pour une étanchéité maximale ;
- bloquez les flexibles en engageant l’écrou de serrage et l’olive de compression sur le tube, tout en faisant attention à ce qu’ils ne soient jamais en extension ;
- vous pouvez mettre en route votre ballon d’eau chaude, ouvrir la sortie d’eau, et rétablir l’électricité.
Matériel
Une fois le ballon fixé au mur, vous pouvez procéder au raccordement et à l’installation de votre ballon d’eau chaude. Pour cela, un kit de raccordement rapide sera suffisant dans la grande majorité des cas. Celui-ci est composé de :
- un groupe de sécurité : ce composant gère les flux, et protège le ballon de la surpression ;
- un siphon : il aide à l’évacuation de l’eau lorsque le volume devient trop important ;
- une évacuation : il raccorde le siphon au réseau des eaux usées ;
- des flexibles de raccordement : ils permettent de raccorder le ballon d’eau chaude à votre tuyauterie ;
- un mitigeur thermostatique : obligatoire lors d’une installation neuve, il permet de réguler la température de l’eau chauffée par le ballon.
Pour être sûr d’avoir tout le matériel nécessaire, il est également conseillé d’acheter :
- un rouleau de Téflon ;
- une pochette de joints ;
- deux rondelles larges.
Si vous avez choisi d’installer un chauffe-eau électrique, il faut le relier au réseau, afin d’alimenter la résistance qui est à l’intérieur du ballon et qui permet de chauffer l’eau. Vous devez donc brancher deux fils électriques à votre disjoncteur différentiel, ou même directement sur votre tableau de répartition, puis les tirer pour les connecter en dessous de votre ballon d’eau chaude électrique. Vous pourrez mettre le chauffe-eau sous tension seulement une fois qu’il sera bien rempli d’eau.
Prix du raccordement et d’installation d’un ballon d’eau chaude
Si vous souhaitez installer vous-même votre ballon d’eau chaude, le prix du branchement et du raccordement d’un nouveau chauffe-eau correspond avant tout au coût du kit de raccordement. Ce type de matériel est disponible dans toutes les grandes surfaces spécialisées ou sur les sites Internet professionnels, et coûte entre 20 € et 100 €1. Si vous souhaitez solliciter un professionnel plombier ou chauffagiste pour poser, brancher et raccorder votre ballon d’eau chaude, il vous faudra alors compter entre 300 € et 1000 €1 pour la main d’œuvre. Il est conseillé de choisir un artisan ou une entreprise avec le label « reconnu garant de l'environnement » (RGE). Cette certification, qui permet d’être sûr qu’il s’agit d’un expert en efficacité énergétique, est indispensable pour solliciter certaines aides financières de l’État.
Le prix d'un ballon d'eau chaude
Pour obtenir le coût total de l’installation d’un nouveau ballon d’eau chaude dans votre maison ou votre appartement, il faut aussi prendre en compte le prix d’achat du chauffe-eau en lui-même. Voici des fourchettes de prix pour chaque type de ballon d’eau chaude, selon les coûts observés sur les sites professionnels :
- ballon d’eau chaude électrique : entre 400 et 3 000 €1 ;
- ballon d’eau chaude au gaz naturel : entre 500 et 3 000 €1 ;
- chauffe-eau thermodynamique : entre 1 500 et 3 000 €1 ;
- chauffe-eau solaire : entre 2 000 et 6 500 €1.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter notre article dédié aux prix des ballons d'eau chaude.
Les aides financières pour installer un ballon d’eau chaude
L’efficacité énergétique est aujourd’hui au cœur des préoccupations de l’État français. Pour permettre à tous les foyers de s’équiper de chaudières et de ballons d’eau chaude efficaces, plusieurs aides financières et subventions sont disponibles. L’objectif est de donner accès à un équipement permettant de faire de réelles économies d’énergie sur le long terme. Vous pouvez par conséquent bénéficier de ces aides financières à condition d’installer un chauffe-eau thermodynamique avec une pompe à chaleur, car il s’agit de l’un des modèles les plus performants et les plus écologiques aujourd’hui :
- l’éco-prêt à taux zéro : vous avez le droit à un emprunt à 0 % pour financer votre ballon d’eau chaude thermodynamique, à condition de faire réaliser l’installation par un artisan ou une entreprise certifié RGE ;
- TVA à taux réduit : changer votre chauffe-eau pour le remplacer par un ballon d’eau chaude thermodynamique vous permet de bénéficier d’une TVA à 5,5 % si vous êtes propriétaire d’un logement ayant plus de 2 ans ;
- prime Habiter mieux sérénité de l’ANAH (Agence nationale de l'habitat) : si vous réalisez d’autres travaux en même temps que l’installation de votre ballon d’eau chaude pour atteindre un gain énergétique d’au moins 25 %, cette prime peut financer jusqu’à 50 % du montant HT vos travaux, selon vos revenus (10 000 € maximum) ;
- MaPrimeRénov : géré par l’ANAH et réservée aux foyers modestes, cette prime pouvant atteindre 20 000 € remplacera le CITE dès 2021.