Les trois catégories de chaudières à bois selon le type de combustible qu’elles utilisent.
1. Les chaudières à bûches (alimentation manuelle)
a. A tirage naturel
- La combustion montante traditionnelle : les bûches sont empilées sur la grille du foyer. L’air primaire de combustion arrive sous le foyer, la flamme monte naturellement et tout le bois brûle au même moment. Son rendement global moyen est compris entre 50 et 90%(2).
- La combustion horizontale : l’air primaire arrive sur le côté du foyer, le bois sèche avant d’être brûlé, ce qui réduit le taux d’imbrûlés. Le rendement est amélioré et peut atteindre de 60 à 90%(2) en moyenne.
- La combustion inversée : l’air primaire arrive par le dessus du foyer, séchant les bûches sur son passage. À son arrivée sur les braises, il se mélange avec les gaz de combustion, s’enflamme et atteint des températures de plus de 1000° C. Le rendement global moyen est compris entre 65 et 90%(2).
b. A tirage forcé
Dernière née des chaudières à bois, la chaudière à bûche à tirage forcé (appelée aussi « turbo ») fonctionne selon le principe de la combustion inversée, avec un tirage forcé par un ventilateur.
Ce procédé permet de maitriser l’apport en air dans la chambre de combustion et de forcer le tirage de la cheminée. Cela optimise la combustion du bois et réduit ainsi les émissions de polluants et la quantité de cendres générées par la chaudière. Son rendement global moyen oscille entre 70 et 90 %(2).
NB : Pour un fonctionnement optimal et durable, il faut éviter de faire fonctionner les chaudières à bûches à des puissances trop éloignées de la puissance nominale. Dans la majorité des cas, et en particulier dans les maisons bien isolées, nous vous recommandons d’installer votre chaudière à bûches avec un ballon d’hydroaccumulation. Celui-ci stocke l’excédent d’énergie fourni par la combustion d’une charge de bois, et le restitue lors de l’arrêt de la chaudière. L’hydroaccumulation permet également de gagner en autonomie et de mieux réguler le chauffage dans le logement.
En règle générale, les chaudières à bûches ne peuvent assurer, seules, la production d’eau chaude sanitaire. Avec un ballon d’hydroaccumulation, la production d’eau chaude sanitaire peut se faire par l’intermédiaire d’un échangeur ou d’un ballon placé au « bain marie ».
2. Les chaudières à plaquettes ou à granulés (alimentation automatique)
Elles nécessitent l’installation d’une réserve (appelée également « silo »), raccordée au foyer par un système d’alimentation automatique. Ce système assure un confort identique à celui des systèmes à gaz ou à fioul.
En fonction des températures en différents points de la chaudière et, pour certaines chaudières, de la proportion en oxygène dans le foyer, un microprocesseur optimise, à chaque instant, l’alimentation des granulés et les débits d’air en fonction des besoins de chauffage.
Le rendement global de ce type de chaudière est compris entre 75 et 95 %(2) en moyenne, avec des rendements pouvant atteindre 105% pour les chaudières à condensation.
3. Les chaudières polycombustibles (alimentation automatique)
Elles permettent d’optimiser le chauffage central en bénéficiant des avantages d’un couplage bois + gaz naturel ou bois + fioul.
Elles associent ainsi 2 foyers : l’un pour le bois (le plus souvent en bûches) et l’autre pour le gaz ou le fioul. Le passage d’une énergie à l’autre se fait automatiquement. Ce type d’installation ne nécessite qu’un seul conduit de fumées.